Goutter à la pomme et à ce fruit défendu, cela doit être ma foi quelque chose si on considère notre grande histoire et le nombre de foi où on s'est fait avoir …

C'est vrai qu'elle est bien jolie et si sage dans sa belle robe duveteuse. Et à l'idée de la dérober me fait, moi, déjà saliver … Au premier coup de couteau, son acidité nous emporte, nous incite à la tentation et à ce péché originel.

Et pourtant, point de culpabilité chez moi à l'idée de sentir sa petite odeur sucrée et de la savoir dans ma bouche ...

Non. Je ne suis que la victime de cette belle pomme qui aurait voulu m'enivrer et m'emmener loin là-bas pour retrouver ce paradis terrestre que j'ai quitté hier et qui m'aurait tant manqué …

Donc, c'est décidé, je vais y goûter, la découper en lamelle et la mettre en bouche pour mieux l'oublier. Du moins essayer …

Cela commence donc par un contact avec sa fermeté et puis cette résistance au palais qui vient appâter notre désir inassouvi. Cette petite tranche de pomme salivé et engourdi vient rentrer en résistance avec mon appétit.

Un petit coup de dent, un deuxième pour tester mon envie et puis il y a ces petites gouttelettes sucrées et acides qui viennent réveiller en moi des souvenirs enfouis et non oubliés. Quelques coups de dent supplémentaires et le morceau est partir rejoindre les autres …

Et déjà des regrets amers m'envahissent et puis, ensuite, ce manque, ce petit manque qui me fait regretter d'avoir vider mon assiette.

Il n'y a pas à réfléchir … Ni une ni deux, je reprend mon cabas pour retourner chez mon petit fournisseur habituel qui me procure de si belles pommes.

De retour chez moi, j'ai enfin reconstitué ma petite réserve personnel dans la cave afin de palier aux mauvais jours, à mes coups de déprime et avant le retour certain des sourires de la belle saison …

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