Entre kelaa (dont le nom veut dire « la forteresse des M’Gouna) et Boulmane du Dadès s’étend la vallée des Roses, étroite et à flanc de montagne. L’entrée en est marquée, à Imassine, par de gigantesques rochers ronds, qui semblent posés en équilibre sur le sol. C’est une longue suite de petits villages et de maisons traditionelles en terre, dont la richesse se cache dans des jardins invisibles de la route, les rosiers dont l’odeur se propage partout au mois de mai, quelques jours avant la récolte.

La Rosa Damascena, qui résiste au froid et à la sécheresse, aurait été introduite par des pèlerins de retour de la Mecque au X° siècle . Cultivée pour la consommation locale, sous forme d’eau de rose, comme pour l’exportation et l’industrie du parfum, on en recolte annuellement trois à quatre mille tonnes, au cours d’une semaine qui se cloture par le superbe moussem des Roses.


La distillation se fait dans deux usines dans la région, celle de Kelaâ, installée dans une ancienne kasbah, se visitant en avril et en mai.





L'eau de roses est fabriquée sur place, mais les cosmétiques et les savons sont maintenant faits dans des usines, à Marrakech ou Casablanca. La rose du Dadès est aussi exportée pour l'industrie du parfum. Enfin, les familles de producteurs l'utilisent, pour le parfum, la cuisine, et des soins traditionnels.



Le tajine à la rose se fait en laissant mariner la viande dans une décoction de pétales de roses, pendant plusieurs heures, ou même une nuit. Ensuite, on fait cuire la viande de la façon habituelle, longtemps, en évitant les épices trop fortes. Un vrai délice ! En revanche la confiture de roses n'est pas de la région, elle se déguste à Fès.