Magnificat

(chant de louange de la Vierge Marie à Dieu)

Le texte du Magnificat de Marie, l'humble servante du Seigneur, reprend les paroles de plusieurs chants de l'Ancien Testament pour en faire le cantique ...

Mon âme exalte Le Seigneur
Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur !

Il s'est penché sur son humble servante
désormais tous les âges me diront bienheureuse

Le Puissant fit pour moi des merveilles
Saint est son Nom !

Son Amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui Le craignent

Déployant la Force de Son bras
Il disperse les superbes

Renverse les puissants de leurs trônes
et élève les humbles

Comble de biens l'affamé
renvoie les riches les mains vides

Relève Israël Son serviteur
et se souvient de Son Amour

De la Promesse faite à nos pères
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais









AVE MARIA DE GOUNOD piano et violon





La Vierge Marie dans le Coran



Marie est connue et respectée - et parfois priée - dans l'Islam.


Marie est d'abord connue dans l'Islam parce qu'elle est mentionnée 34 fois dans
le Coran et elle donne son nom à la Surate (chapitre) 19. Elle est vierge et mère

- par intervention divine - du prophète Jésus.

C'est la seule femme citée par son nom dans le Coran. Et le Coran dit d'elle:


«Dieu t'a choisie de préférence à toutes ces femmes de l'univers». (3,42)


Marie est vénérée dans l'Islam essentiellement pour ses vertus: sa pureté
virginale, son humilité, sa piété qui en font un modèle pour la foi des croyants.
Les références à la Vierge dans le Coran et dans la tradition islamique, se
concentrent sur sa généalogie et son enfance avec des détails parfois plus nombreux que dans les quatre Evangiles et dans un langage très riche de sens. Les sources de la tradition musulmane à propos de Marie sont l'Évangile arabe de l'Enfance, le Proto-Évangile de Jacques, l'Évangile du Pseudo Matthieu, les traditions des Chrétiens Judaïsants et les Hadith (récits)



Pureté originale


Bien que la religion islamique ignore le concept de péché original, elle attribue
à l'homme une capacité naturelle de pécher, qui le rend impur et imparfait dès sa naissance. Dans un hadith célèbre attribué au Prophète, il est affirmé que:

"Lorsqu'il naît, chaque enfant est touché par le démon et ce contact le fait pleurer. Sauf Marie et son Fils".

De ce texte et des versets 35-37 de la Surate 3, les commentateurs musulmans ont déduit et on affirmé le principe de la pureté originale de Marie. Dieu, en fait, d'après le texte coranique, accéda au souhait d'Anne d'avoir un enfant. Anne consacra cette créature, Marie, à Dieu qui l'avait prédestinée et qui l'a purifiée, en l'élevant au-dessus de toutes les femmes (3, 45).


Il n'est pas surprenant donc que le dogme de l'immaculée Conception, quoique
contenu seulement d'une façon implicite dans les versets 3, 31, 37, soit reconnu par la religion islamique. Cette reconnaissance on la retrouve aussi dans l'appréciation unanime de Marie et de sa vie pure (3, 42; 21, 91; 66, 12). Avec son Fils, elle a été élevée au-dessus de tous les êtres créés.

La virginité de Marie


Ceux qui ne connaissent pas l'Islam peuvent être surpris en apprenant que Mahomet a défendu la virginité de Marie, et qu'il a reconnue comme la femme choisie par Dieu pour une oeuvre unique dans l'histoire. L'engagement de Mahomet dans la défense et l'exaltation de Marie, explique aussi sa condamnation sévère des Juifs (par exemple 5, 156), coupables d'entretenir la calomnie et de refuser d'admettre le rôle unique de Marie. Il est nécessaire de clarifier, cependant que, aussi pour Mahomet, Marie est inimaginable si on la dissocie de son Fils: l'élection divine et la pureté de la Mère sont en relation directe avec les qualités du Fils.
Dans le Coran le Christ est toujours appelé Issa ibn Maryam, Jésus fils de Marie (5, 19, 75, 81, 113, 19, 34) - un nom qui est bien connu dans le monde islamique, et qui caractérise le plus la personne du Christ. Mais cette relation étroite entre Marie et son Fils conduit la pensée religieuse musulmane à ne souligner que la nature humaine de Jésus et à ignorer sa divinité.
On devrait aussi faire mention des questions doctrinales qui agitaient le monde arabe pendant le sixième et le septième siècle. Mahomet dut en tenir compte et de son enseignement on peut tirer la conclusion que la figure historique de Marie lui posait des problèmes. A cette époque-là le culte de Marie avait parfois dégénéré. Certains chrétiens d'Arabie avaient fait de la Vierge comme une troisième personne de la Trinité. Une dérive que le prophète de l'Islam ne pouvait approuver et destinée à entraîner la personne historique de Marie dans les nouvelles polémiques.



Source: L'Observateur Romain