(Extrait du texte " F01Einfuehrung.doc ")
Le Syndrôme d’Aliénation Parentale (SAP/PAS)
Impacts de la séparation et du divorce sur les enfants et sur leur vie d’adulte1
Dr. med. Wilfrid von Boch-Galhau
Spécialiste en psychothérapie et en psychiatrie
Neurologue / Psychothérapie
Cabinet de consultation à Würzburg (Allemagne)
1 avec l’aimable autorisation de la revue Synapse (Journal de Psychiatrie et Système Nerveux Central - NHA Communication Editions) 3, rue La Boétie, F-75008 Paris, E-Mail info@nha.fr
Cet article était publié en Synapse, No. 188, sept. 2002, p. 23 – 34.
Ces conséquences sont les suivantes:
Les contacts affectifs et relationnels de la vie de famille entre parents et enfants ne se terminent pas avec le divorce des parents. Une fois que parents et enfants ont vécu ensemble sous forme d'une famille, leur relation mutuelle jouit de la protection particulière que l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme accorde à la vie familiale (voir Convention européenne des droits de l'homme, dans l'affaire Elsholz vs. République fédérale d'Allemagne, jugement rendu le 13 juillet 2000 - 25725/94; voir aussi Wittinger, M. [1999], pages 72 et suivantes).
Le maintien et le cas échéant le rétablissement de la relation et le respect du contact affectif naturel entre un enfant et ses deux parents et sa parenté joue un rôle important dans le développement sain de l'enfant.
Le bien-être psychique et moral de l'enfant comporte en règle générale la fréquentation de ses deux parents (c'est-à-dire la possibilité de vivre sa relation avec eux) et des personnes avec qui l'enfant entretient des contacts affectifs (voir le § 1626, al. 3 du Code civil allemand BGB); et
L'enfant a le droit de fréquenter chacun de ses parents. Les deux parents ont le droit et l'obligation de fréquenter l'enfant (voir le § 1684, al. 1 du Code civil allemand BGB).
Le maintien du contact affectif et relationnel est aujourd'hui considéré comme étant un critère important du "bien-être psychique et moral de l'enfant".
:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
Toutefois, c’est justement ce que doivent accomplir les parents s’ils veulent prendre en compte le bien-être psychique et moral de leurs enfants communs, sans penser uniquement à leurs mobiles intéressés aussi compréhensibles seront-ils. Mon ex-mari, mon ex-femme a beau me répugner en tant que partenaire : en tant que père, en tant que mère de l’enfant, il est parfaitement unique et irremplaçable dans la perspective de l’enfant, avec toutes ses différences. L’enfant a besoin de ses deux parents, et tout au fond de son cœur, il voudra les aimer en tant que couple, même quand ils seront séparés, et il aspire à pouvoir maintenir le contact affectif naturel avec eux.
Normalement, toute mère et tout père possèdent l’aptitude naturelle - plus ou moins bien développée - de jouer le rôle de mère ou de père de leur enfant. Ils ne peuvent toutefois être remplacés dans ce rôle par une autre personne (par un nouvel époux par exemple). La séparation / le divorce des parents modifie certes la configuration de la famille - on n’habite plus au même endroit. Au niveau du contact affectif naturel, notamment dans l’optique de l’enfant, la famille reste néanmoins une famille - même dans une configuration changée.
Sign-in to write a comment.