Je retrouve ce matin devant mon camion, en même temps qu'un très beau lever de soleil... le bonhomme de neige !

Je sale les marches du camion, geste devenu quotidien ces derniers jours car cet escalier a déjà des grandes marches pour certaines petites jambes, alors avec le gel c'est la cascade assurée. J'ai acheté du gros sel premier prix la dernière fois que je suis allée faire des courses, car le premier jour de gel je m'étais retrouvée comme une andouille à saler les marches avec du sel fin "La Baleine", n'ayant que ça sous la main. Je pense que le tableau devait être assez drôle, du genre "la princesse saupoudre ses marches de sel ramassé à la main sur l'île de Noirmoutier" ! XD
Le paysage est très beau, et comme souvent la neige réserve d'étonnantes surprises, comme ce cimetière de verres en plein air devant le mobil home où nous déjeunons :

La récréation voit naître une scission entre ceux qui veulent rester au chaud, et ceux qui veulent profiter de la neige et de ses surprises. Gabrielle va dans le chapiteau où elle s'initie au fil avec Jean.

Et hop, une petite photo de Marius au passage !

Pendant ce temps, Hubert et Firmin se régalent de délicieuses "sucettes à la glace". Ils m'en proposent mais euh... non merci ! (c'est naze, ça, quand on est grand on sait d'où elle vient et ce qu'elle contient, l'eau, du coup on ne se fait plus de petits plaisirs comme ça!)

L'après-midi nous continuons, avec les trois petits, notre travail sur la lumière et l'électricité. Le but est de réaliser un circuit avec le matériel à disposition : hourra, tout le monde y arrive ! Même si, alors que celui d'Hubert ne fonctionne pas, nous mettrons quelques minutes avant de comprendre qu'il a bien fixé ses fils sur la pile, mais sans que le métal ne touche les bornes... Ce qui n'est pas plus mal, car ainsi la conclusion vient d'elle-même : le plastique qui entoure les fils, ça ne conduit pas l'électricité !

Léon m'en fait aussi une belle pendant sa séance de français : il doit expliquer ce que fait le disciple du peintre chinois de son texte, et il m'écrit "de la mendialisation"... Hmmm... Je lui explique que c'est "mondialisation", qu'on dit, mais que je ne vois pas le rapport avec le texte. Me voici partie à lui expliquer le concept de mondialisation, les échanges commerciaux et culturels etc... Jusqu'à ce qu'il me dise "ah non, mais moi je voulais dire qu'il demande des sous pour son maître, qu'il fait la manche, quoi". Ahhhh... la mendicité, quoi ! XD
J'en profite, tant qu'on est dans la série "mots d'enfants", pour vous relater une chose qui m'avait bien fait rire et que j'avais oublié de raconter (enfin je crois, pour les fidèles dites-le moi si je radote!). Pendant les tournées, lorsque nous quittons une place, le travail de Gabrielle et Hubert est de rentrer les poules. Un jour, Hubert s'énervait car il n'y arrivait pas. Il est allé voir sa mère et s'en est plaint. Carole lui a donc expliqué "tu sais, ça ne va pas si tu cries ou si tu fais des gestes brusques, il faut leur parler doucement, aux poules, pour qu'elles rentrent, il faut leur dire des mots doux". La fois suivante, elle l'a donc surpris en train de courir après les poules en leur disant "Des mots doux ! Des mots doux!" XD

Ce soir nous ouvrons un mystérieux paquet arrivé à midi. Il contenait deux calendriers de l'avent fabriqués par ma maman : un pour les enfants... et un pour moi ! (elle a eu bien raison, j'aurais été très jalouse, sinon!)

Les enfants sont tout contents ("Mais pour de vrai, c'est ELLE qui l'a fait ? Et elle l'a fabriqué pour NOUS ?!")

C'est le jour de chance, comme nous sommes déjà le 3 décembre ils auront le droit d'ouvrir trois sachets d'un coup !

Dans chacun, cinq bonbons, pour qu'il n'y ait pas de jaloux ! (même si... ce ne sont pas les mêmes bonbons... et du coup... "Mais pourquoi ce serait lui qui choisirait en premier?", "Moi j'aime pas les bananes et il ne va me rester que ça si je passe en dernier!") XD
Il va rapidement falloir trouver une méthode de distribution équitable, car étrangement ils savent très très bien compter, dans ces cas-là, et retenir par coeur qui a pris quel bonbon et en quelle position depuis le début !

Le soir Bastian me propose d'aller boire un verre avec Johanna (qui est toujours au Mans à retaper l'appartement qu'elle vient d'acheter). Je m'étais dit, juste après l'école, que je me ferais une soirée pépère car j'étais vraiment naze... Bon, aucune volonté ! J'y vais ! Didier a rebranché l'eau ce midi mais je sais qu'elle sera à nouveau coupée ce soir quand je rentrerai. Si je veux prendre une douche, c'est donc... maintenant ou jamais ! Vite vite, je me déshabille (qu'est-ce qu'il est froid, ce sol, sur les pieds nus!), saute dans la douche, ouvre les robinets... et là... plus d'eau ! Aaaah ! La frustration intense ! Et qu'est-ce qu'on se sent idiot ! Dépitée, je sors de là et renfile mes vêtements... la douche sera pour un autre jour ! Nous passons une bien bonne soirée, même si le retour est encore tardif... Allez, promis, demain je ne sors pas !