COMME UN P'TIT COQUELICOT...suite...

La fin, si vous ne voulez pas rester sur votre faim : Demain ! Même que

l'auteur (mézigues) a repris de l'avance en nage...



En cet instant, il s'était dit : (deux points, ouvrez les guillemets !)



" Cette fille est à moi, je la veux toute et pour toujours.


Il s'était juré de l'emmener avec lui.



- Tu restes avec moi, cette nuit !



La réponse était venue, sans même qu'il ait posé la question.



- Ma chambre donne sur le fenil. Il suffira d'attendre que j'ouvre les

volets, quand tout le mode dormira à la ferme...J'aurai apporté du

fromage et des figues avant que tu me fasses l'amour jusqu'au petit

matin. Nous boirons du vin de noix ou de la Clairette de DIE qui est

au frais dans le puits, c'est toi qui choisiras ! Mais ne fais pas

de bruit en montant sur l'auvent du fenil : mes parents dorment

juste à côté, au rez-de-chausssée. Je ne veux pas qu'ils sachent que

tu es là !"



Il songea : Demain matin, je vais manquer mon travail, ils vont

m'attendre... Tant pis, j'expliquerai au chef que ma moto est

tombée en panne et que je n'ai trouvé personne pour m'aider...

Un dimanche soir dans le Ventoux, ça pourrait se comprendre !



Il savait que personne ne lui poserait de question. Une plaisanterie,

peut-être . Il ne les avait guère habitués à une absence. Comme un

roc, il n'était jamais malade...

Il reprendrait son chantier, comme il l'avait laissél'avant-

veille. Cette pensée le fit sourire. Sa décision prise, il se sentit

satisfait, pour la premièrefois de sa vie, peut-être...Comme il se

sentait fort, il se vit généreux. La belle vie, qu'il allait lui faire à "sa

MAGALI" !



Mais le réveil avait été brutal...Après une semaine. Car sept jours et

surtout sept nuit avaient passé comme en un rêve, le laissant

dans une espèce d'hébétude. Il avait renoncé à reprendre son

travail, sans prévenir quiconque, pour retarder l'instant de la

séparation...



Le père de MAGALI sétait absenté du hameau pour se rendre à la

foire. La mère, faisant mine d'ignorer la présence d'un "estranger"

sous leur toit avait quand même maugréé :



"Celui-là est un bon à rien. Meme s'il est costaud, il ne sera pas

capable d'assurer ton avenir..."

La messe était dite.



L'aventure, bon gré, mal gré s'était poursuivie, mais le coeur n' y

était pas, s'il y avait jamais été du côté de la "petite"...

Des disputes avaient éclaté entre les amants, à

propos de regards échangés avec un garçon du village, où ils

s'étaient montrés.

Elle avait balayé les soupçons de PIERRE et l'avait apostrophé :

"Dis-moi ! Pour qui te prends-tu ? Serais-tu un jaloux, par hasard ,

Il ne me manquerait plus que ça! ...



Jaloux, en fait, il le devenait un peu plus à chaque instant,

sentant bien que sa belle lui échappait. Il craignait d'être privé de

celle qui éclairait ses journées et surtout ses nuits...

En dernier lieu, cet arrêt brutal :

"JAMAIS !" s"était-elle écrié quand il lui avait demandé de le

suivre... J'ai aimé le plaisir que tu m'as donné, mais tu as bien

profité aussi ...NOUS SOMMES QUITTES !

Tu es libre de reprendre ta route. Je ne te demande rien de plus.

Déjà que tu deviens envahissant, je ne peux même plus m'amuser..

Des gars comme toi, j'en ai eus et j'en aurai d'autres, et même des

riches, qui pourront me donner tout ce que j'ai envie d'avoir. Pas

de quoi en faire un drame, je ne t'appartiendrai JAMAIS...



La suite ..demain ! Aux aurores, si vous êtes levé(e)s. Mais rien ne vous oblige...
















..