Les jours s’en vont

Et mes cheveux, jadis noirs,

Sont colorés de blanc



Les jours s’en vont

Les rires, l’innocence aussi

Et mes rêves d’enfant



Les jours s’en vont

Que reste-t-il à vivre

Le printemps a passé

Que reste-t-il ? O temps !



Les jours s’en vont

Emportent avec eux le bonheur,

L’ivresse, la musique du cœur…

Poussières au gré du vent



Les jours s’en vont

Je demeure

Comme une ombre qui erre

Comme un corps en décomposition



Les jours s’en vont

Le présent est lourd

Je traîne les lambeaux de mon passé

Comme un mendiant



Les jours s’en vont

La jeunesse et l’amour

Les jours s’en vont



Et je demeure dans ces mots qui coulent avec mon sang

Rimel Bourkis

Heidi Wittwer