Chapelet



T’en souvient-il des mosquées sans minarets

Des baisers volés, des caresses et des mots chuchotés

Au gré du vent…



Te rappelles-tu nos doigts qui se cherchent

Nos mains qui s’accrochent, nos lèvres qui se perchent

Et le silence des regards, quand assis le soir

L’un à côté de l’autre, l’un au creux de l’autre…



Te souviens-tu des vagues du ciel des mouettes

De ce décor estival, de ce temps de fête

Où nous partagions l’amour à en mourir…



Te souviens-tu encore de ces boules de varech

Que tu as ramassées

Heureux comme un enfant

Qui a trouvé son jouet…



Te souviens-tu de mon haleine et de mes soupirs

Quand tu me prends dans tes bras quand je suis tes pas

Comme le sillage d’un navire…



Te souviens-tu des cafés au bord de l’eau

Des restaurants du bonheur

Et des plaisirs en photos…



Te souviens-tu de l’eau chaude à la menthe

Du bar américain

Et de cette lumière douce et errante…



Te souviens-tu de la saveur du printemps

De ce goût de vin

Sur les ailes des papillons…



Oh !mon amour

Je garde en mémoire

La tiédeur de ta bouche

Et la douceur du soir

Quand le soleil se couche

Quand la nuit baisse son rideau noir

Et même loin de toi je peux te créer

Le temps d’une image qui vient se poser

Sur le bleu de mes rêves inachevés !