Vous arrive-t-il d'être tenaillé à l'intérieur de vous-même, voire torturé entre ce que vous auriez envie de vivre, de faire et ce que vous êtes obligés de vivre et de faire.
Ce n'est pas que ce que vous devez vivre, par la force des circonstances inéluctables qui vous sont imposées, soient pénibles en soit, ou assimilables à une épreuve !
Mais vous aimeriez faire autre chose, et là est le problème : vous ne pouvez faire autre chose, vous devez accomplir ce qui doit être accompli, un point c'est tout !
Connaisez-vous ces sentiments d'insatisfaction, que je viens de traverser ?
Et si nous ne gagnons pas la victoire sur ceux-ci, nous pouvons être entraînés vers la mauvaise humeur, des paroles de râlement peuvent glisser de notre bouche, et l'atmosphère que nous faisons respirer alors à nos proches devient comme une odeur de tabac, insupportable, irrespirable ...
Ces jours-ci, avec mon épouse, nous avons accepté de prendre avec nous pour quatre jours nos deux petites filles, pour la seconde fois en quinze jours ; avec des pics de quatre enfants à la maison, puisque mon épouse est assistante maternelle ; et j'avoue que le premier jour, cette perspective de cour de récréation à la maison me rendait le coeur aussi maussade que le temps pluvieux à l'extérieur !
Ce n'est pas que mes deux petites filles soient des enfants insupportables, elles sont pleines de charme, de gentillesse et de joie ! ... Mais leur présence à la maison demande d'être à leur service et réclame une attention soutenue ...
L'écrivain camerounais Gaston-Paul Effa disait que la lecture de Cervantès fut pour lui une expérience fondatrice : " Don Quichotte m'a appris que les livres transforment ceux qui les lisent ". ( J'ajouterai à cela : en bien ou en mal )
Pour ce qui me concerne, le livre qui me transforme le plus est la Bible. Au cours du combat intérieur dont je vous ai parlé précédemment, une de mes lectures de la veille est venue se glisser au milieu de mon champ de bataille ; il s'agit d'une parole de Jésus adressée à Pierre ; en voici le texte :
" En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais jeune, tu mettais toi-même ta ceinture, et tu allais où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, un autre te nouera ta ceinture et te mènera où tu ne voudras pas . Il indiquait par là le genre de mort par lequel Pierre devait glorifier Dieu ".
Ce texte revenait comme un écho, sans que j'ai fait un effort quelconque pour me le remémorer ; au travers de lui, s'est infusé en moi que dans notre existence terrestre, nous ne pouvons pas toujours faire selon nos désirs, mais que pour accomplir avec réussite notre destinée d'humain, notre chemin passera obligatoirement par des voies que nous n'aurons pas forcément choisies, et pour moi qui suis croyant, j'ai ressenti profondément que Jésus me disait :
" Ce que tu vas vivre pendant ces quatre jours, c'est le meilleur pour toi, c'est le chemin que j'e t'appelle à vivre, chemin de service pour d'autres que toi, pour tes petites filles ... "
Cette parole de Jésus a été une parole vivante pour moi dans ces moments précis, une parole transformatrice : elle m'a apporté la paix intérieure et la capacité de commencer avec joie la deuxième journée. Alléluia !
Il faut quitter ses parents pour " créer " notre propre " foyer " ou lieu de vie ... ; quitter ne veut pas dire oublier, abandonner ..;
... Et écrire un psaume de reconnaissance à La Vie !
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