Que se raconter comme histoire?
Je vais sur mon chemin. Je marche et c'est tout.
Je réfléchis et je refais le monde : ouais comme je suis grande. Mais je suis vieille, tout est derriére ? Devant, derrière, il y a mon chemin. Il est déjà là dans mes souvenirs d'enfance, il était là au premier pas de mon fils. Nous y avons fait du cerf-volant, nous y avons fait du vélo.
(et là tout le monde me fait chier pour que je degage mon portable de la table alors à demain).
J'ai deja remarqué un vieux grillage qui limite un morceau de bois au milieu de nul part. Il m'a souvent paru deplaçé ce grillage qui limite un espace.
Je me repasse les mots grillage, espace, limite.
Trés fatigué(e) ce matin, la tête en vrac. J'arrive jamais à écrire ce que je veux dire. Je mache les mots. Ils ont un goût differents aujourd'hui. Ils n'ont pas de couleurs, pas de texture, et aucune raisonnances.
Les mots sont vides. Peut-être parce que j'écris du travail, je me refugie dans mes histoires plutot que d'affronter le vide. Un immense batiment si haut, une tour de verre et des gens qui se sont fait greffer un sourire de commerce.
Comme ça ils l'ont en permanence, moi y compris. Je regarde les gens en bas, ils courent, ils ont des courses dans les bras, poussent des landaux. Ils vivent.
Alors que moi, je patiente jusqu'au soir pour m'échapper de cette tour où le brouhaha m'assomme.
Ecrit en mars 2008 par une amie dont je tais le nom: elle se reconnaitra, bien sûr.
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