L’ombre du grillage

sur sa peau s’est posé.

Découpant son corps

De traits emmêlés.

Il a franchi la porte

Conquérant et fatigué,

et son coeur métallique

lentement a explosé.

Des Petits bouts d’acier

Aux quatre coins de la pièce,

Comme des plaies,

Se sont éparpillés….

Elles les a ramassés

Un par un,

Patiemment,

Refait le puzzle

De son métronome cassé

Et ses sens s’en sont allés

Mêlant l’odeur, l’air et le sang….

Instant d’éternité…

Repoussant les limites

Des corps endormis

Découvrant soudain

Sa peau, son corps, ses seins

L’ombre sur ses reins

douces courbes inversées

Se cambrant sous ses mots

Dévorant ses pensées.

Chaques pores s’ouvrent

Aspirant leur sueur.

Le creux de son coude

Si fin si gracile

S’orne de mille chaleur

Leurs souffles s’essouflent,

Se font chuintement,

Puis roulement de tonnerre.

En pluie d’orage et de furie...

Deux corps nus sur le lit défait.

Goutent leurs chairs attendries.

S’évaporent...........



Et fusionnent