Je longeais le boulevard Kaarli direction la Bibliothèque et soudain à une trentaine de mètres de la Biblio j'ai découvert une petite galérie. J'ai poussé la porte et j'ai plongé dans le monde de Mart Sander, dont le nom m'était déjà un peu connu. On disait des tendances glam qui marquaient son oeuvre et surtout on parlait de son autoportrait où il se représentait en centaure...
La galérie était bien petite, claire et je disais gemütlich, car cet adjéctif allemand y passe un peu mieux...

Le centaure, je n'en ai pas trouvé. Au lieu de cela j'ai eu de la chance d'admirer un portrait de la jeune femme en compagnie de deux hommes, un petit Georges de La Tour estonien, car la peinture représentait la scène nocturne où une allumette jouait le rôle de la seule source de lumière...


La jeune femme, bien pareille à Louise Veronica Ciccone, ignorait tout à fait ses galants compagnons et regardait tout droit devant elle, autrement dit dans les yeux de celui qui contemplait le tableau...

Encore une peinture attirait absolument l'attention... Titré "Loup-garou", elle représenté un loup-garou blessé au moment de sa transformation en homme. La scène dramatique qui fait travailler l'imagination... )

Il y avait aussi des aquarelles sympa, des paysages, des portraits et la tête en plâtre de Lilli Silberg qui était Miss Estonia en si lointan 1931... )

ah oui, il y a eu aussi un canapé original et une contrebasse devant. Monsieur Sander était de plus le musicien, il a laissé son instrument ici après une petit concert dans la ville.

J'ai passé une bonne demi-heure dans cette galérie, pris connaissance à la dame de service qui m'a raconté un tas de choses sur le peintre et son oeuvre, laissé mes compliments au livre d'or et quitté la galérie en très bonne humeur.